LAFERME D'EN BAS (TRIO) - Mazeau, Jacques et des millions de romans en livraison rapide cette saga est vraiment passionnante,elle reflète la paysannerie et la vie rurale dans les années 1920 à 1960 avec des personnages très hauts en couleur qui nous font voir la nature humaine dans toute sa fragilité ,je l'ai dévorée et ce qui ne m'arrive jamais ,j'ai
Emma Orbach est diplômée de la très prestigieuse Université d’Oxford. Mariée à un historien de l’architecture, elle a commencé par la construction d’une communauté écologique, la ferme de Brithdir Mawr en 1993. Après 5 années d’existence, les autorités ont demandé la démolition de la communauté car aucune autorisation n’a été trouvée dans les archives. Même si la justice a finalement donné raison à la communauté, ces problèmes administratifs ont séparé le couple d’Emma. En 1999, elle décide de tout quitter pour aller vivre en totale autarcie. Elle vit maintenant seule en autonomie depuis plus de 17 ans. Bruce Adams pour le DailyMail Avant de vivre en totale autarcie, Emma avait fondé un communauté écologique avec son mari Emma Orbach a fait de brillantes études dans les meilleures écoles, pourtant elle n’a jamais autant appris sur la vie que depuis qu’elle a décidé de vivre en totale autarcie. Emma habite aujourd’hui seule dans une petite maison auto-construite à base de boue au milieu des bois. Barcraft TV Elle a franchi le pas de la vie alternative en 1993 avec son mari en construisant une communauté écologique l’éco-hameau de la ferme de Brithdir Mawr à côté de Newport, au Pays de Galles. A l’origine, la famille souhaitait rénover un corps de ferme afin d’y vivre avec leurs 3 enfants. Mais ils ont été très rapidement rejoints par d’autres familles qui voulaient vivre autrement. Après 5 ans d’existence, la communauté comptait déjà 12 adultes et 10 enfants. Mais cette vie calme loin de la société de consommation est interrompue par des problèmes judiciaires avec les autorités qui demandent la démolition des lieux en 1998. La bataille judiciaire est finalement gagnée par la communauté, mais la lourdeur des démarches pour faire valoir leurs droits eut raison du couple qui divorça. Même si la communauté est aujourd’hui prospère, Emma a décidé de partir pour vivre en totale autarcie seule. Aller encore plus loin en s’isolant pour vivre en totale autarcie, sans eau courante ni électricité Barcraft TV Barcraft TV Emma habite maintenant dans une petite hutte qu’elle a construite elle-même avec de la boue il y a très exactement 17 ans. Elle n’a ni l’eau courante, ni l’électricité. La femme vit en parfaite harmonie avec la nature, cultive ce qu’elle mange et va chercher l’eau directement dans une petite source. Elle se lève en même temps que le jour, et se couche dès que le soleil se couche. Elle lit de nombreux ouvrages, joue de la musique avec sa harpe, s’occupe de ses animaux ses poules, ses chèvres et ses chevaux, et profite ainsi de sa vie au calme où elle peut enfin être heureuse. Barcraft TV Ses trois enfants ont aujourd’hui une trentaine d’années, et ont opté pour la vie en ville. Lorsque qu’il viennent la voir, ils ont interdiction de venir avec leurs téléphones et leurs ordinateurs. Emma vit avec le minimum et limite les contacts avec l’extérieur. Elle n’a jamais été autant en accord avec elle-même. Pour occuper son terrain en toute légalité, Emma doit néanmoins payer des taxes à la mairie chaque mois. Le montant s’élève à 63 £. Elle accueille des visiteurs qui veulent passer la nuit sur place. Grâce à leurs dons, elle peut couvrir ces frais, et permettre à d’autres personnes de s’essayer à la vie alternative. Son projet est de construite d’autres huttes pour ceux qui veulent également vivre en totale autarcie. En savoir plus En savoir plus sur la vie d’Emma Obrach grâce au reportage en anglais du photographe Timoty Allen Un article du DailyMail également en anglais consacré à la vie alternative d’Emma Une vidéo tournée par Barcroft TV sur la vie en autarcie d’Emma à visionner
Pourque la vie reprenne le plus sincèrement possible vis-à -vis de l’endroit et des hommes qui l’ont façonné, il faut réussir à composer de front dans la continuité, dans la rupture et dans l’interprétation. Faire renaître un corps de ferme dont les terres ont été abandonnées à la monoculture et aux bons soins de Monsanto pendant des décennies,
Anne-Marie Sohn a trouvĂ© l'amour dans les archives judiciaires. Quoi de mieux, pour fouiller l'intimitĂ© d'une Ă©poque pudique, que le rĂ©cit des grands dĂ©ballages dans les prĂ©toires? On s'y exprime vertement, on raconte des dĂ©tails qu'ailleurs on tait. Pour peindre le paysage amoureux de la fin du XIXe siècle aux annĂ©es 1960, la professeure d'histoire contemporaine Ă l'universitĂ© de Rouen a aussi Ă©pluchĂ© lettres et journaux intimes. Mais les textes, rappelle-t-elle, ne donnent souvent qu'une vision masculine du sujet, car longtemps il fut difficile pour les femmes d'Ă©voquer leur sexualitĂ©. Depuis, elles se sont bien rattrapĂ©es. A l'aube du XXe siècle, au sortir d'une pĂ©riode corsetĂ©e et, on l'a vu, mal dans sa peau, s'amorce une rĂ©volution des moeurs qui va lentement mĂ»rir jusqu'aux annĂ©es 1960. Il a donc fallu cent ans, marquĂ©s de surcroĂ®t par les deux guerres mondiales, pour inventer la nouvelle libertĂ© de l'amour ? Anne-Marie Sohn Il a fallu en effet un long cheminement des mentalitĂ©s pour que les individus osent s'affranchir de l'influence de la religion, de la famille, du village, des solidaritĂ©s de mĂ©tier. Comme l'a racontĂ© Alain Corbin, de nouveaux comportements se sont Ă©veillĂ©s Ă la fin du XIXe siècle, en opposition avec la morale officielle, victorienne. Ils vont se dĂ©velopper au XXe siècle, provoquant une rupture Ă©thique dans l'histoire des rapports entre hommes et femmes. Ce sont les gens modestes, et en premier les femmes, qui s'engagent sur cette voie. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement RETROUVEZ >> Notre dossier sur l'amour et le sexe au fil des siècles et l'article sur les moeurs au XIXe, siècle des oies blanches et des bordels" Petit Ă petit, elles rompent avec le vieux modèle de la virginitĂ© Ă laquelle la religion les soumettait, elles surmontent la peur de l'opinion et la hantise de l'enfant non dĂ©sirĂ©, elles prennent de plus en plus de risques. Comment se manifeste cette libĂ©ration? La première grande mutation, c'est la fin du mariage arrangĂ©, effective vers 1920, d'abord dans les milieux populaires, oĂą règne une grande libertĂ© de moeurs et oĂą l'on est moins guidĂ© par les intĂ©rĂŞts patrimoniaux. L'exode rural et le salariat rendent les jeunes gens plus autonomes ceux qui "montent" Ă Paris n'ont plus leur père, ni M. le CurĂ©, ni le maire du village pour les surveiller. Ils cherchent naturellement Ă ĂŞtre heureux. Le du bonheur n'est-il pas de vivre avec quelqu'un que l'on a choisi et avec qui on s'entend bien? L'idĂ©e remonte les classes sociales, jusqu'aux bourgeois on affirme dĂ©sormais que les relations matrimoniales doivent ĂŞtre d'abord fondĂ©es sur un sentiment rĂ©ciproque. L'amour devient le ciment du couple. Le mariage de convenance paraĂ®t alors honteux. Dès lors, on cultive le sentiment amoureux, on en est fier. Les lettres d'amour, abondantes au dĂ©but du siècle dans les milieux populaires, le montrent Ă l'Ă©vidence elles sont maladroites, bourrĂ©es de fautes d'orthographe, mais dĂ©veloppent une rhĂ©torique enflammĂ©e. Entre 1900 et 1939, les cartes postales amoureuses reprĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement un couple dans un dĂ©cor bucolique l'homme tend Ă sa compagne un bouquet de fleurs. L'image est souvent accompagnĂ©e d'une courte poĂ©sie "Je suis tout entier Ă vous. Mon coeur est Ă vos genoux. Un mot de vos lèvres fera mon bonheur." C'est une vĂ©ritable soif d'aimer qui s'exprime soudain. Oui. Maintenant, il faut aimer! C'est la règle. On commence Ă s'en convaincre si on ne connaĂ®t pas l'amour, on gâche sa vie. Et on passe petit Ă petit de l'idĂ©e qu'il faut aimer son mari ou sa femme Ă l'idĂ©e, autrefois scandaleuse, qu'il faut vivre ses amours quand elles surviennent. Certaines personnes suivent leurs engouements, se marient en trois mois, divorcent, cherchent ailleurs... D'autres trouvent la tendresse dans l'adultère, se jettent dans les bras d'un jeune homme sans l'assurance du mariage... Celui-ci reste donc toujours Ă l'horizon ? Bien sĂ»r. L'amour est revendiquĂ©, mais les nĂ©cessitĂ©s sociales ne disparaissent pas. On se rencontre au travail, Ă l'usine, au champ, au mariage de la cousine Â-un grand classique- ou dans les fĂŞtes du village, c'est-Ă -dire dans le mĂŞme milieu social. Le cancan est une danse exĂ©cutĂ©e en couple, très populaire dans les BĂ©raud, le CafĂ© de Paris, vers 1900/Wikimedia CommonsCertains aiment au-dessus de leur condition, mais s'exposent Ă l'opposition des parents. Les jeunes filles ont cependant plus de latitude. Un quart des ouvrières parviennent Ă se marier avec un homme de la petite-bourgeoisie les ouvriers, eux, ne font pas de "beaux" mariages. C'est le rĂ©sultat de la sĂ©duction, qui prend de plus en plus d'importance. DĂ©sormais, il faut plaire. Les jeunes gens ont plus de libertĂ© pour se rencontrer et flirter. Oui. Les lieux de loisirs se multiplient. Le dimanche, les cafetiers ouvrent des bals dans leur arrière salle. Au dĂ©but, il y aura un violoneux. Puis, ce sera le phono, le dancing, le cinĂ©ma et, après la Seconde Guerre mondiale, les boĂ®tes et les surprises-parties. Grâce Ă la bicyclette, puis aux services d'autocar, dès l'entre-deux-guerres, on va de fĂŞte en fĂŞte. Savoir danser devient le passeport indispensable de l'amour. Les jeunes gens prennent l'habitude de sortir le dimanche, de se revoir. Ils se "frĂ©quentent". On imagine que, dans un tel contexte, la sexualitĂ©, elle aussi, se libère. C'est l'autre grande transformation du moment. Dès l'entre-deux-guerres, la morale sexuelle se fait de plus en plus Ă©lastique. Certes, l'Eglise n'accepte la sexualitĂ© conjugale que mise au service d'une fĂ©conditĂ© illimitĂ©e. Mais un nombre croissant de catholiques affirment que l'amour et le plaisir sont indissociables. Et les interdits tombent. "Sexe" et "coĂŻt" le langage se libèreOn le voit dans le vocabulaire jusque-lĂ , les relations sexuelles Ă©taient Ă©voquĂ©es de façon euphĂ©mique ou Ă l'aide d'un lexique renvoyant Ă la saletĂ© ou au pĂ©chĂ©. DĂ©sormais, on utilise des termes anatomiques, et on dit "sexe", "vagin", "coĂŻt"... Le langage se libère. Les consciences aussi. Tout cela dĂ©culpabilise les pratiques sexuelles. Mais on ne parle toujours pas de sexualitĂ© aux adolescents. Qu'en savent-ils alors? Rien. ExceptĂ© dans certains milieux populaires oĂą on est assez franc, notamment sur le chapitre des maladies vĂ©nĂ©riennes, le silence prĂ©vaut dans les familles jusque dans les annĂ©es 1960. La seule Ă©ducation amoureuse est nĂ©gative "Fais attention, mĂ©fie-toi des garçons !" rĂ©pète-t-on aux filles. "MĂ©fie-toi des filles de mauvaise vie!" dit-on aux garçons. A chacun de glaner des informations lĂ oĂą il peut. Mais les parents veillent. Simone de Beauvoir raconte comment, dans l'entre-deux-guerres, sa mère collait les pages tendancieuses des livres pour qu'elle n'y ait pas accès. Sur ce plan, les filles ne sont pas placĂ©es Ă la mĂŞme enseigne que les garçons. La notion de la nĂ©cessaire initiation du jeune homme subsiste. Dans le monde masculin, on se moque des puceaux. Le jeune homme se dĂ©niaise avec des prostituĂ©es ou une fille "lĂ©gère". Mais il trouve rarement une partenaire de son âge. Car, pour traduire son amour en sexualitĂ©, la jeune fille veut avoir l'assurance d'ĂŞtre Ă©pousĂ©e. Dans la bourgeoisie, on reste attachĂ© Ă la virginitĂ© fĂ©minine si la future Ă©pouse n'a pas Ă©tĂ© vertueuse avant le mariage, elle risque de ne pas l'ĂŞtre ensuite c'est la vieille hantise de ne pas ĂŞtre le père de son enfant. D'oĂą, en effet, une inĂ©galitĂ© complète des comportements sexuels entre filles et garçons. Cela dit, ces derniers ne peuvent pas faire n'importe quoi. Qu'est-ce qui est rĂ©prouvĂ©? Il est très mal vu qu'un jeune homme noue une liaison avec une femme mariĂ©e ou qu'il engrosse une jeune fille sans l'Ă©pouser. Si on fait une "bĂŞtise", comme on disait alors, il faut la rĂ©parer on "fĂŞte Pâques avant les Rameaux", c'est-Ă -dire que l'on se marie avec la fille enceinte. Si le garçon prend la fuite, il est unanimement condamnĂ©. Dans les milieux libĂ©rĂ©s, comme chez les ouvriers parisiens, oĂą l'on vit en concubinage, on ne fait pas un drame si un enfant naturel survient. Mais, d'une manière gĂ©nĂ©rale, les filles sont prudentes, et très surveillĂ©es. Au fil des annĂ©es, pourtant, se dĂ©veloppe l'idĂ©e que l'amour et la sexualitĂ© vont ensemble, et que, si on est sĂ»r d'aimer, on peut prendre le risque d'aller plus loin. Les liaisons avant le mariage vont se dĂ©velopper de manière impressionnante. Un cinquième des filles ont des relations prĂ©nuptiales Ă la Belle Epoque. Elles sont environ un tiers pendant l'entre-deux-guerres et la moitiĂ© dans les annĂ©es 1950. Plus d'amour dans le couple, cela veut-il dire aussi plus de tendresse? Les relations Ă l'intĂ©rieur du couple sont un peu plus Ă©galitaires, mĂŞme si les femmes sont toujours chargĂ©es des tâches mĂ©nagères et Ă©ducatives. Pour l'opinion, le mari violent n'est plus le maĂ®tre, mais un homme brutal, que l'on dĂ©sapprouve. Mais on peut se demander si l'affirmation du sentiment amoureux n'aboutit pas aussi Ă des formes de domination masculine plus insidieuses la femme se soumet non plus par pression mais par amour. Toutes les manipulations affectives sont possibles, telle la jalousie tyrannique exercĂ©e par certains maris. Le couple s'Ă©rotise. L'acte sexuel lui-mĂŞme, conduit jusque-lĂ de manière assez primitive, va-t-il s'adoucir? Oui. Dans l'entre-deux-guerres, les caresses se gĂ©nĂ©ralisent, ainsi que le baiser profond sur la bouche, autrefois jugĂ© scandaleux, mĂŞme en privĂ© un arrĂŞt de la Cour de cassation de 1881 le jugeait constitutif du crime d'attentat Ă la pudeur!, qui devient maintenant le symbole de la passion. Au lit, l'accent est mis sur les prĂ©liminaires. MĂŞme si les femmes refusent catĂ©goriquement la sodomie, qui va jusqu'Ă une forme de viol exercĂ© dans un esprit de domination, la sexualitĂ© buccale se dĂ©veloppe. Cela va de pair avec le progrès de l'hygiène intime. L'amour sans plaisir, une situation embarrassanteMais les femmes gardent une ancienne pudeur. Dans les milieux populaires, mĂŞme si on fait parfois l'amour en plein jour, Ă l'Ă©curie ou sur la huche, on garde ses vĂŞtements. Et dans la chambre conjugale, on se dĂ©shabille, mais on reste dans le noir. S'aimer, ce n'est pas s'abandonner. Cependant, Ă partir des annĂ©es 1930, les femmes vont Ă la plage, elles portent un short, une jupe-culotte, elles montrent leurs jambes. Petit Ă petit, le corps se dĂ©voile. Et le plaisir fĂ©minin, jusque-lĂ niĂ©? Les mĂ©decins s'inquiètent de voir des traumatismes subis par ces oies blanches qui arrivent au mariage dans la plus grande ignorance. Les femmes ne parlent pas du plaisir, mais elles y pensent. Certaines trompent leur mari, le plus souvent avec quelqu'un de plus jeune, et se dĂ©fendent en disant "Il est plus habile que toi." Ce qui veut bien dire qu'elles recherchent le plaisir. L'absence de sexualitĂ© heureuse dans le couple, mĂŞme amoureux, commence Ă devenir une source de tracas. L'idĂ©al, c'est donc de former un couple non seulement amoureux, mais aussi sexuellement Ă©panoui. Le mariage, le sentiment, le plaisir sont rĂ©unis. De toute notre histoire de l'amour, c'est la pĂ©riode la plus idĂ©aliste! L'idĂ©al est en effet de lier les trois. En plus, on veut des enfants, ce qui complique la gageure. Et on travaille, de surcroĂ®t! La barre est donc placĂ©e très haut. Et rares sont ceux qui l'atteignent. Alors, Ă partir des annĂ©es 1930, certaines femmes, notamment catholiques, commencent Ă vivre dans le leurre, tentant de se persuader que tout va bien; elles restent mariĂ©es par devoir, mais se noient dans l'amertume. Autre revers de la mĂ©daille les couples fondĂ©s sur l'amour se brisent plus facilement qu'avant. De 75 Ă 80% des demandes de divorce sont formulĂ©es par des femmes. Les guerres mondiales modifient-elles cette Ă©volution? La rĂ©volution amoureuse n'a pas connu de rupture. Je crois que la sexualitĂ© et l'amour ont une chronologie indĂ©pendante des Ă©vĂ©nements politiques. Certes, il y a la frustration des soldats, l'homosexualitĂ© latente au front, dont on ne sait rien... Certains soldats ont connu de terribles violences. Comment revenir ensuite Ă un idĂ©al amoureux? De leur cĂ´tĂ©, les femmes ont mal vĂ©cu l'absence; les retours ont donc Ă©tĂ© difficiles, nombre de divorces ont suivi. Dans les campagnes, les effets de la Première Guerre ont Ă©tĂ© dĂ©vastateurs. Il y avait tellement peu de garçons que les parents ont laissĂ© les filles faire ce qu'elles voulaient. L'Ă©mancipation s'est ainsi accĂ©lĂ©rĂ©e. Les annĂ©es qui ont suivi 1945 sont, comme les AnnĂ©es folles, marquĂ©es par une volontĂ© d'Ă©mancipation. On songe au film Les Tricheurs, de Marcel CarnĂ©, qui montre une jeunesse sexuellement très libĂ©rĂ©e. Oui. C'est aussi Bonjour Tristesse, de Françoise Sagan, Les Amants, de Louis Malle, Le BlĂ© en herbe, d'Autant-Lara... La jeunesse Ă©prouve un immense appĂ©tit de vivre, elle aspire Ă l'amour. A partir de 1945, l'hĂ©donisme s'introduit dans les couples lĂ©gitimes. Le baby-boom en sera un effet. On va devenir exigeant en matière sexuelle dans les annĂ©es 1960, on ne se marie pas sans avoir "testĂ©" sa future. Si ça se passe mal, on rompt. Cette fois, on veut du plaisir. L'amour n'est pas suffisant. Parfois, il n'est mĂŞme plus nĂ©cessaire. La voie vers la libĂ©ration sexuelle et amoureuse Ă©tait, selon vous, inĂ©luctable? En amour comme ailleurs, il y a une avant-garde, dont les comportements finissent par se gĂ©nĂ©raliser. Certes, tout au long du XXe siècle, certains moralisateurs tentent de revenir en arrière les femmes doivent rester Ă la maison, elles ne doivent pas avorter, ne pas vivre en concubinage... Mais leurs discours sont inopĂ©rants. Lentement, on va passer de l'amour idyllique Ă la sexualitĂ© obligatoire. La "rĂ©volution sexuelle" des annĂ©es 1960 et 1970 est donc le fruit de toutes ces dĂ©cennies de transformations. La maĂ®trise de la reproduction, avec la pilule et la lĂ©galisation de l'avortement, va achever cette libĂ©ration. DĂ©sormais, tous les corps-Ă -corps amoureux sont possibles. >> Du premier baiser Ă l'alcĂ´ve, Aubier; Chrysalides. Femmes dans la vie privĂ©e [XIXe- XXe siècles], Publications de la Sorbonne. LIRE AUSSI >> Le sexe Ă la prĂ©histoire cro-Magnon devait connaĂ®tre la passion" >> Le sexe au fil des siècles "Les Romains ont inventĂ© le couple puritain" >> Le sexe Ă l'Ancien RĂ©gime "Embrasser une femme mariĂ©e est passible de dĂ©capitation" >> Le sexe au fil des siècles "L'amour est l'ennemi de la RĂ©volution" >> Extrait du Grand Format numĂ©ro 18, L'amour au fil des siècles, juillet-aoĂ»t-septembre 2016, en kiosque actuellement, 6,90 euros. Une du hors-sĂ©rie "L'amour au fil des siècles"L'Express Les plus lus OpinionsLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineLebateau promenade est Ă©lectro-solaire et navigue d’avril Ă octobre. Pensez Ă contacter la Capitainerie pour rĂ©server votre croisière Ă thèmes. S’initier Ă la ferme des 1000 Pattes Ă Ecutigny. Pendant près de 2 heures, devenez-vous et vos enfants « fermiers ». Vous apprendrez Ă traire les vaches et Ă nourrir les animaux. Une l'essentiel Pour la plupart, les couvents construits dans la bastide n’ont pas survĂ©cu au mouvement rĂ©volutionnaire. C’est le cas du couvent de cordeliers devenu Haras national. D’autres ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par l’hĂ´tel des postes ou l’ancienne mairie. Elle seule subsiste. Mais Ă part dans les ouvrages consacrĂ©s au patrimoine Villeneuvois le terme exact d’abbaye d’Eysses n’apparaĂ®t au profit de la nouvelle destination des lieux une prison. Le Villeneuve, du Moyen Ă‚ge jusqu’au XIXe siècle fut une commune riche de bâtiment cultuel, Ă©glise, chapelle, abbaye, couvent. Du couvent des cordeliers aux haras nationalUn couvent de cordeliers est fondĂ© dans le quartier Saint-Etienne, aujourd’hui on dirait rue de Bordeaux, sans doute Ă la fin du XIIIe siècle par Arnaud Darnio et Bernard de Lustrac, selon l’historien Fernand de Mazet. Mais rien ne fut facile pour les religieux puisqu’il fallut un procès pour convaincre les bĂ©nĂ©dictins d’Eysses et les consuls de la ville Ă le reconstruire après 1450. D’après le plan de Villeneuve en 1791 et les estimations rĂ©volutionnaires, le cloĂ®tre Ă©tait fermĂ© par trois ailes de bâtiments conventuels et par l’église au sud, dotĂ©e d’un clocher-tour surmontĂ© d’une flèche en ardoise. Devenu bien national Ă la RĂ©volution, le couvent est partiellement dĂ©moli et la flèche est descendue en 1793. Avant 1838, le dĂ©pĂ´t d’étalons est installĂ© dans l’aile nord, seule subsistante. Suite Ă une loi augmentant le nombre d’étalons en France, deux Ă©curies Ă boxes 34 places sont Ă©difiĂ©es en 1875 sur les plans d’Adolphe Gilles, architecte de la ville. L’accès des Ă©curies est facilitĂ© par le percement de la rue des Haras, menĂ© par J. Comte, conducteur des Ponts et ChaussĂ©es, en 1876. Un manège est amĂ©nagĂ© en 1878. Les bureaux, le portail rue de Bordeaux et les logements du directeur et du directeur adjoint sont bâtis au tournant des 19e et XXe siècles. Il s’ensuivit, avant que la ville ne retrouver des prĂ©rogatives sur la propriĂ©tĂ© des lieux, un long procès finalement gagnĂ© par l’administration communale. Le couvent des SĹ“urs de LestonnacUn couvent de religieuses, identifiĂ© par Fernand De Cassany-Mazet comme Ă©tant un couvent de clarisses, mĂ©diĂ©val, est plutĂ´t le couvent de sĹ“urs de Jeanne de Lestonnac ou religieuses de Notre-Dame fondĂ© Ă Villeneuve-sur-Lot en 1 642. L’édifice est bâti entre la fin du 17e et le dĂ©but du XVIIIe siècle, puisque l’évĂŞque le trouve neuf en 1733. Ă€ la RĂ©volution, il devient bien national le tribunal, la sous-prĂ©fecture, et la mairie sont installĂ©s dans le bâtiment principal, les prisons dans l’aile nord. Le dĂ©placement de la sous-prĂ©fecture en 1845, du tribunal en 1848 et de la prison en 1855, laisse place libre Ă l’hĂ´tel de ville. Gustave Bourières, architecte du dĂ©partement, rĂ©nove le bâtiment l’élĂ©vation principale reçoit un dĂ©cor de style nĂ©o-classique chambranles moulurĂ©s, larmiers sur consoles, balustres, balcon.Le couvent des CapucinsLa cour, dĂ©gagĂ©e par la dĂ©molition de la prison, devient place publique, fermĂ©e sur le cĂ´tĂ© gauche par l’impressionnante construction de la Caisse d’épargne. En 1999, l’hĂ´tel de ville est dĂ©mĂ©nagĂ© dans l’école de la Croix qui allait devenir d’abord le collège de jeunes filles puis la nouvelle mairie. Sur la place du 18 juin, après deux bonnes annĂ©es de travaux, l’ancien couvent est vendu et divisĂ© en appartements de standing, avec, bien sĂ»r, vues sur le couvent de capucins est fondĂ© Ă Villeneuve en 1619. En 1623, une maison sur la rive droite au bord du Lot est achetĂ©e Ă Jean de Cieutat. L’édifice bâti peu après comporte quatre corps de bâtiments autour d’un cloĂ®tre Ă arcs en plein cintre la chapelle, deux ailes d’offices grenier et chai et une aile abritant rĂ©fectoire et cellules et le jardin qui s’étend jusqu’à la rivière. Une chapelle latĂ©rale est ajoutĂ©e Ă l’église du couvent par Antoine Philipart, maçon, en 1660, selon Antonio de Zappino. Le couvent devient bien national Ă la RĂ©volution, et abrite l’administration du district et le tribunal. Après un Ă©change avec la ville, le collège fondĂ© en 1 800 y est installĂ© en 1806. Les dĂ©pendances ouest sont cĂ©dĂ©es Ă l’école des frères. En 1871, l’établissement libre devient collège communal ; la chapelle sert d’étude. En 1891, il est reconstruit sur les plans d’Adolphe Gilles, architecte de la ville, par Comte et Renoux, entrepreneurs villeneuvois, Henri Carles Ă©tant maire et François Drouelle principal. Il prĂ©sente un plan en U, avec le bâtiment de l’administration sur la rue du Collège, et les deux ailes de classes en retour jusqu’au Lot. Il est rĂ©quisitionnĂ© comme hĂ´pital auxiliaire pendant la guerre de 1914-1918. Il est dĂ©moli Ă la fin des annĂ©es 1960, pour faire place au nouveau bâtiment de la poste. s131.